Les gens ont besoin de divertissements. C’est la nature humaine. Et bien que nous essayons tant bien que mal de revenir à nous-même, nous nous laissons souvent piéger par un égo qui s’affûte lui aussi avec le temps. Combien de techniques de méditations avez-vous ? Combien de façons de prier ? Combien d’outils pour travailler sur vous ? Voilà le surfing spirituel qui remplace le surfing des chaînes de télévisions.
Il est extrêmement difficile de refaire la même action tous les jours et en même temps de l’apprécier, de la revivre comme quelque chose de nouveau. Voilà pourquoi les mille et un outils d’aujourd’hui. Mais n’est-ce pas là le cœur même de la spiritualité et de l’amour ? Refaire la même chose, revoir la même personne jour après jour comme si c’était la première fois ? Une renaissance. Thich Nhat Hanh disait « Avant de méditer, je faisais la vaisselle, et maintenant que je médite, je fais la vaisselle ».
Se trouver un outil est facile. Mais combien de temps pouvons-nous le garder ? Voilà la pratique et l’avancement spirituel.
L’idée n’est certainement pas de répéter une prière ou une technique énergétique dans le but de s’imposer mais plutôt de s’offrir un certain apaisement à nos souffrances. D’avoir foi en cette pratique et de garder cette foi, même dans les jours sombres où notre seule envie est d’envoyer tout balancer.
Alors quand notre autre nous a terriblement blessés, quand on se demande ce que l’on fout dans cette histoire, on se rappelle qu’il est lui-même l’outil que nous avons choisi et en lequel nous avons foi.
Le matin au réveil, nous savons alors que chaque jour à travailler sur nous, avec ce même outil, nous nous nettoyons, nous nous façonnons, nous nous transformons, pour devenir enfin les meilleurs de nous-mêmes.