Exposition au musée d’Orsay L’ange du bizarre

| Juin 12, 2013 | Culture, Journal

Exposition au musée d’Orsay L’ange du bizarre

Exposition du 5 mars au 23 juin 2013 au Musée d’Orsay (Exposition temporaire).

Comment expliquer les profondeurs de l’obscur : fantômes, démons, sorcières, succubes ou croyances mythologique ?

L’exposition au musée d’Orsay nommé l’ange du bizarre est une exploration vers nos angoisses et peurs les plus profondes. Tout commence dans le noir et tout finit dans un noir obscur. En effet, quand on sort de cette exposition, nous restons sur cette phrase de Victor Hugo : « Celui qui médite vit dans l’obscurité ; celui qui ne médite pas vit dans l’aveuglement. Nous n’avons que le choix du noir ». Nous restons donc dans ce clair-obscur inquiétant et plein de mystères…

Qu’est ce que le Romantisme ? C’est un courant qui a exploré l’étrange et sonde l’âme de l’artiste. Le Romantisme se caractérise par une volonté d’explorer toutes les possibilités de l’art afin d’exprimer ses états d’âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l’évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l’exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d’une sensibilité passionnée et mélancolique.

Dans cette exposition, nous voyageons à travers le temps de façon chronologique et en 3 temps (3 – chiffre mystique et symbolique ) : le temps de la naissance (1770-1850), le temps de l’affranchissement et des mutations dans l’art symboliste (1860- 1900) et le temps de la redécouverte dans l’art surréaliste (1920-1940).

Nous commençons par découvrir les croyances mythologiques et les contes médiévaux. Je découvre avec étonnement un tableau de Johann Heinrich Füssli Satan évoquant Belzébuth, 1802 (je croyais que Satan était Belzébuth , mais en fait ce sont deux personnages différents. En effet, Belzébuth est un démon: un des princes couronnés de l’Enfer). Ce tableau est terrifiant et on y retrouve bien la noirceur des ténèbres. Nous sommes déjà plongé dans l’obscurité la plus totale…

 

Nous découvrons au fur et à mesure, la beauté des œuvres exposées, nous emportant dans les affres de l’âme. Ces abysses effrayantes envoûtent et emportent, à la manière du tableau de Bourguerau, Dante et Virgile, d’où une saisissante bestialité affleure et saisit le spectateur du haut de ses 2.81 mètres.

Puis nous continuons, dans les ténèbres des peintures de Goya comme le vol des sorcières (récemment volé dans le film Trance de Danny Boyle) , ce tableau nous séduit vers le côté malsain de ses sorcières, où l’on s’envole avec elle dans leur folie. Et nous reprenons de l’espoir grâce au romantisme de Géricault allant du désespoir vers l’espoir avec Le radeau de la méduse, où l’on voit un bateau au loin (Ce tableau était une première esquisse et dans le tableau final exposé au Louvre, nous ne retrouvons pas le navire salvateur).

Plus nous traversons l’exposition, plus nous allons des ténèbres vers l’étrange : nous traversons les mythes de Odin à Thor, des sorcières qui sont toujours au nombre de 3 le chiffre sacré est visiblement utilisé aussi dans l’obscur. Nous voyageons aussi dans différents arts comme la sculpture de Jean Carriès Le Grenouillard qui nous amène dans un monde étrange proche de l’heroic fantasy du seigneur des anneaux.

Avec émerveillement, je découvris pour la première fois des peintures de Victor Hugo qui était vraiment un homme pluridisciplinaire et hautement spirituel, allant même à communiquer avec sa fille défunte lors de ses soirées de spiritisme. Spiritisme, il en est question avec les photographies d’anonyme sur le spirit.

Et l’étrange est abordé à travers les cinéma, nous redécouvrons l’inquiétante étrangeté de Luis Buñuel et de Salvador Dalí avec Un chien andalou ou L’univers gothique de Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau et enfin l’étrange présence d’un fantôme dans le film Rebecca d’Alfred Hitchcock.

L’exposition est très éclectique, nous finissons ce chemin initiatique de l’étrange avec un sentiment de peur. Les artistes eux-même mettent en scène leur propre angoisse et leur cauchemar. Je suis rester effrayé jusqu’au bout avec la chair de poule !! A voir de toute urgence avant la fin, le 23 juin.

 


L’ange du bizarre par musee-orsay

Localisation du Musée d’Orsay

Horaires: ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 9h30 à 18h, jusqu’à 21h45 le jeudi.
Tarifs: à partir de 11,20 euros


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