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Îles San Blas, Panama – Qui n’a jamais pensé ou même rêvé d’aller sur une île déserte ? Juste pour voir… L’idée paraît inaccessible et pourtant, il y a des trésors encore bien conservés sur notre planète. C’est sur Le P’tit Poucet, bateau de pêche transformé en voilier, que j’ai pu réaliser une expérience unique : séjourner en pleine mer des Caraïbes, coupée du monde pendant trois jours. Retour sur une aventure ô combien enrichissante.

Embarcadère pour les Îles San Blas

Embarcadère pour les Îles San Blas

Voilà les Islas San Blas, archipel de 365 îles situé au large du Panama. Pour y parvenir, il faut prendre un taxi jeep, qui part de la ville de Panama pour se rendre jusqu’à l’embarcadère le plus proche. Hélas, les deux heures et demi de route sont sinueuses, mais les chauffeurs attitrés sont habitués à faire ce parcours. C’est la peine qu’il faut surpasser pour aller au paradis… Mais vous ne le regretterez pas !

Se déconnecter de la routine

Une fois arrivée à l’embarcadère, le dépaysement commence. La barque à moteur sort des marécages pour nous conduire au bateau que nous avons réservé (pour info : de 105 € à 115 € la cabine par nuit avec petit déjeuner en basse-saison si vous réservez sur le site du P’tit Poucet). Il faut bien compter 45 minutes pour changer de paysage et avoir la carte postale sous les yeux. Ça m’a fait drôle de me retrouver pendant trois quarts d’heure en mer, à ne rien faire d’autre que de contempler le ciel (j’imaginais des personnages fantastiques à la place des nuages), et l’eau à perte de vue. Dans un tel temps d’attente, d’habitude, on aurait surement regardé au moins une fois notre téléphone… Là, j’ai complètement décroché (alors que je l’avais quand même avec moi) !

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Profiter de l’eau, du soleil et de la mer… Des plaisirs simples déconnectés des technologies !

Après ce trajet où j’avais perdu toute notion du temps, nous voilà accueillis par Adrienne et Jean-Pierre qui guettaient déjà notre arrivée du pont. Le voilier est magnifique et en impose. Le capitaine nous annonce d’emblée qu’il faudra nous détacher de quelque chose qu’on a toujours sur nous : nos chaussures ! On passera notre vie pieds nus à bord et nous ne récupérerons nos souliers qu’au moment de repartir du P’tit Poucet.

Inutile de dire qu’on enfile assez vite nos maillots de bain pour prendre le zodiac et aller sur l’une des îles juste en face de nous. Et là, on savoure. Quelques personnes sont venus là uniquement pour la journée. Il n’y a que plaisir et sourires sur le visage des vacanciers. Quel bonheur de pouvoir se baigner dans cette piscine naturelle à la température idéale. On pourrait rester là une éternité. On finit par rejoindre le bateau après 1h30 de baignade. Un déjeuner nous attend, on fait enfin connaissance avec nos hôtes.

Quitter la vie parisienne pour vivre en autarcie en mer

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Jean-Pierre, capitaine du P’tit Poucet, a l’oeil ouvert à chaque instant sur le bateau.

Dans leurs « anciennes vies », Adrienne était trader puis agente immobilière, Jean-Pierre était ingénieur du son pour des productions d’artistes de renom. Lorsque les deux passionnés de navigation se rencontrent, ils réalisent vite qu’ils ont le même rêve : quitter la vie parisienne pour vivre en mer. Pendant plusieurs mois, ils travaillent d’arrache-pied pour rénover le P’tit Poucet, ancien chalutier pour la pêche en Mer du Nord, afin qu’il soit fin prêt pour une traversée de l’Atlantique. Après avoir fait escale aux Antilles en 2014, le couple met le cap sur les Îles San Blas sur recommandation d’autres navigateurs. Véritable coup de cœur, ils ne sont pas repartis de là depuis.

Et on les comprend ! Malgré toute l’organisation exigeante que demande la vie en mer, les sources du bonheur y sont simples. Coupés du monde occidental, Adrienne et Jean-Pierre sont néanmoins en contact permanent avec les Kunapopulation amérindienne qui vit toujours sur les îles. Ces derniers ont notamment le monopole de la pêche et du commerce des fruits, ce qui fait que le couple doit régulièrement négocier avec eux l’alimentation. Les propriétaires du P’tit Poucet ne parlent d’ailleurs que très peu espagnol, mais vous seriez étonnés de voir à quel point la communication s’effectue avec simplicité.

À la rencontre des Kuna

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Cinq frères qui jouent ensemble, quelle que soit la différence d’âge !

Nous avons d’ailleurs eu la chance de dîner sur une île Kuna, où une famille nous avait préparé riz et poisson. Un mets bien simple, mais cuisiné avec tellement de passion. Pour aller sur l’île de nuit, nous avons pris le zodiac avec pour seule lumière la lune, les étoiles, mais surtout -il faut bien le dire- une lampe de poche. C’est rare, magique voire même effrayant de se retrouver dans autant d’obscurité en pleine mer, je n’oublierai jamais ce moment.

Le lendemain, on y est retournés pour s’y baigner. Mais cette fois, je n’étais pas seule. Cinq enfants Kuna sont venus me trouver dès mon arrivée pour m’inviter dans leur piscina natural (le seul endroit où ils ont le droit de se baigner pour ne pas risquer la noyade). Ils étaient tellement contents de me faire profiter de leur environnement, de me chercher les plus beaux coquillages et de me montrer leurs prouesses aquatiques que je partageais avec eux ces plaisirs bien simples, à l’heure où les enfants de chez moi jouent beaucoup (trop) avec les technologies….

Et si vous vous déconnectiez parfois vous aussi ? 

Je ne suis pas prête d’oublier cette expérience de rêve -on en aura convenu- : j’ai fait du kayak en pleine mer, de la plongée masque-tuba et même le tour d’une île en cinq minutes à pied… Être complètement déconnectée du monde pendant trois jours, ça fait du bien. Ça en devient même rare en voyage, maintenant qu’il y a du Wifi partout dans les aéroports, les hôtels et certains restaurants… On a toujours la tentation de mettre à jour un statut ou de charger une photo sur Facebook !

iles-san-blas-plage-credit-photo-patrick-lebbeLà, j’ai seulement profité de ma famille et de mes rencontres. De plus, il faisait nuit noire à 18 h donc converser était la plus belle activité à faire le soir venu. On m’a traité aux petits soins et j’ai donc pris soin de moi aussi, -hum la mer salée qui soigne mon eczéma!- une valeur précieuse. Cette expérience m’a fait comprendre une chose : que cela soit aux Caraïbes ou en week-end à quelques kilomètres de chez nous, prendre le temps de se mettre parfois sur off est nécessaire. On n’en revient que plus ressourcé !

Si l’expérience vous tente au Panama, voici le site du P’tit Poucet et la vidéo [2 min 30] de notre navigation :

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