Comment serions-nous si nous avions énormément d’argent ? Est-ce que l’on changerai d’attitude ? On dit que l’argent et le pouvoir font bon ménage, alors est-ce que nous aurions un pouvoir venu grâce à notre fortune ? Est-ce que nos principes et nos valeurs disparaîtraient ? Martin Scorsese a répondu à toutes ces questions à travers le film : Le loup de Wall Street. Un film qui peut paraître un peu « trash » pour certaine personne mais qui peut refléter la nature humaine.
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Réalisation : Martin Scorsese
Année de production : 2013
Budget : 100 millions de dollars
Récompenses : 1 prix (Le Golden Globes 2014 du meilleur acteur dans une comédie pour Léonardo DiCaprio) et 12 nominations (dont 5 aux Oscars 2014)
Acteurs principaux : Léonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie …
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L’histoire :
L’histoire se passe dans les années 80’s/ 90’s. Jordan Belfort est un jeune courtier en bourse.
Un jour, il décide de monter sa propre boîte avec des amis. Elle s’appellera « Stratton Oakmont ». Son affaire cartonne, à 26 ans, il gagne presque un million de dollars par semaine.
Et puis avec l’argent, les excès arrivent : arnaques, consommation de drogues, les prostituées. Toutes les tentations étaient à portée de main et personne n’avaient aucune prise sur lui et sa bande. Aux yeux de Jordan et de ses amis, trop n’était jamais assez !
Jordan va vivre cette vie pendant 10 ans avant d’être arrêté par le FBI, puis condamné à 36 mois de prison, et libéré au bout de 22 mois. Est-ce qu’il recommencera à sa sortie de prison ? Est-ce que tout changera ?
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Mon avis sur ce film :
On pouvait s’attendre avec Le loup de Wall Street à un film de Scorsese au montage virtuose brassant les destinées des personnages sur un fond de musiques bien senties. En quelques minutes, le réalisateur dévoile tout sur son personnage principal et on pense déjà connaître le déroulement du film. Mais assez rapidement, le rythme change. Le récit va vite et propulse Jordan Belfort au plus haut en moins de 30 minutes. Alors, qu’est ce que l’on peut raconter pendant plus de 2h45 ? Eh bien les excès des rois du capitalisme. Non pas pour les valoriser, mais pour les dénoncer.
Dans ce film, le point de vue de Scorsese passe par Jordan Belfort. Filmé tout du long comme un charmeur ou un gourou, DiCaprio n’aura jamais offert son physique à un personnage aussi diabolique et frustré. D’ailleurs, j’en profite pour préciser que DiCaprio est parfait dans le film, comme d’habitude il excelle et arrive à transmettre plusieurs émotions au même moment. Il embarque le spectateur dans sa folie.
Concernant son personnage, il est performant, séduisant, traître, mais il n’a qu’un seul problème. Il n’arrive pas à jouir avec les femmes. Il répète sans fin les mêmes plaisirs, les mêmes gestes, les mêmes cris et pousse toujours plus loin la fête pour espérer un jour assouvir ce désir. Scorsese réussit à allier dans un même mouvement l’euphorie et la frustration. En filmant Jordan Belfort comme un diable impuissant, le réalisateur explore une forme de tristesse du vice.
Au-delà de ses qualités incroyables d’interprétation et de son écriture, le film fascine surtout par la liberté de ton et de forme de Scorsese. Pour finir, je dirai que c’est un long-métrage étonnant et une comédie hilarante et absurde. C’est un film sympa qui montre les risques de l’argent et du pouvoir.
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Les secrets de tournage :
Un livre du même nom.
Le Loup de Wall Street est une adaptation d’un livre du même nom. Le roman a été écrit par Jordan Belfort à sa sortie de prison en 2005.
Les droits du livre.
Quand le livre est paru, Léonardo DiCaprio et Brad Pitt se sont livrés à un combat pour en acheter les droits. En apprenant que Martin Scorsese réaliserait le film si son acteur fétiche obtenait les droits d’adaptation, l’ancien boursicoteur n’a pas hésité plus longtemps à choisir Léonardo.
Léo est nerveux.
Pendant la scène de baiser entre Jordan Belfort et Tante Emma, le comédien était tellement nerveux, qu’il a fallu tourner 27 prises pour en avoir une bonne.