La conférence sur le climat, baptisée la COP21, se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre.
Objectif visé par les 195 représentants reconnus par les Nations Unis : signer un accord qui doit lutter contre l’augmentation des températures sur la planète terre.
La COP 21 s’apparente à un sommet de la dernière chance. Et pour cause! L’augmentation des températures sur l’ensemble du globe entraîne des conséquences irréversibles: montée des eaux, fonte des glaces, phénomènes météorologiques de plus en plus violents…
Pour limiter les dégâts, les experts estiment que qu’une augmentation de 2 degrés des températures d’ici l’an 2100 pourrait être gérée. Au-delà, l’humanité serait en grand danger.
Ce seuil à ne pas dépasser a été fixé dès 2009 à Bali, lors de la COP 13. L’heure n’est donc plus aux discours, il faut que cette conférence sur le climat, qui se tiendra au Bourget début décembre, soit conclue par un traité.
À noter que des négociateurs de tous les pays membres ont travaillé depuis des mois sur un texte commun. Ce dernier sera présenté lors de la COP 21. Il sera une base de travail et les négociations finales pourront avoir lieu.
Une fois le traité signé, il devra être mis en application par tous les Etats membres dès 2020.
Qu’est- ce qu’une COP ?
Ce sigle signifie Conférence des Parties. C’est une conférence internationale sur les changements climatiques.
Les participants sont appelés des « parties ». Ce sont des Etats qui ont signé la convention des Nations Unies sur les changements climatiques.
Celle-ci a été écrite et adoptée en 1992, au Sommet de la Terre à Rio. Cette convention des Nations Unies admet « l’existence d’un changement climatique d’origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène ».
La première COP a vu le jour en 1995 à Berlin. Chaque année, les Etats membres se sont réunis autour de la thématique du changement climatique. C’est en 2011, lors de la COP 17, que les négociateurs ont pris rendez-vous en 2015, à Paris pour cette réunion de la dernière chance.
Les gaz à effet de serre en ligne de mire
Cet accord va notamment exiger que les pays signataires baissent de manière drastique leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces gaz à effet de serre (GES) absorbent une partie des rayons solaires et les redistribue sous la forme de radiations dans l’atmosphère terrestre.
Parmi les principaux gaz responsables du réchauffement climatiques, citons le dioxyde de carbone, il représente pratiquement 70% des émissions de gaz à effet de serre. Il provient en grande partie de la combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon) et de la biomasse. Le protoxyde d’azote (N2O) est aussi un gaz pointé du doigt car il représente 16% des émissions. Il est issu des activités agricoles, de la combustion de la biomasse et des produits chimiques.
La liste des gaz à effet de serre est longue puisque le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Évolution du Climat (GIEC) en a recensé une quarantaine.
Précisons que les deux plus grands producteurs de gaz à effet de serre sont les États-Unis et la Chine. Ces deux pays ont d’ailleurs émis en 2010, 40% des gaz à effet de serre sur la planète terre.
La COP21 est donc un rendez-vous essentiel, durant lequel un accord doit être trouvé et signé. Les efforts devront se conjuguer avec les moyens financiers et le niveau de responsabilité de chaque Etat membre.
Les pays qui sont déjà touchés par les conséquences du réchauffement climatique (et qui exigeaient de fixer l’augmentation des températures à 1,5 degrés pour 2100) comptent sur cet accord. Leur survie en dépend.