Avec l’arrivée des soldes, de nombreuses personnes vont en profiter pour acheter des vêtements à prix réduit, dont certains seront probablement en fourrure. Pour cet acte d’achat a priori banal, des millions d’animaux vont payer de leur vie un lourd tribut au secteur de la mode. Faisons un point sur les conditions d’élevage des animaux élevés pour leur fourrure pour, qui sait, faire évoluer les mentalités sur le sujet.
La recrudescence de la fourrure
Il faut savoir qu’aujourd’hui, la fourrure est accessible à tous (son prix est désormais à la portée de tous les porte-monnaie) et malheureusement remise au goût du jour par les grands couturiers. Cette démarche a ouvert la voie aux magasins grand public, qui se fournissent en quantité auprès d’élevages d’animaux destinés au secteur de la mode. L’industrie de la fourrure, particulièrement cruelle, sacrifie 50 millions d’animaux par an. De nombreuses espèces d’animaux sont aujourd’hui victimes de ce marché : vison, renard, lapin, chien, chat… La liste est tristement longue.
Au sein des élevages, les animaux vivent dans des cages grillagées et minuscules, dans lesquelles ils sont incapables de se mouvoir. La plupart des animaux enfermés se mutilent, se blessent ou sont victimes de maltraitance, à l’origine de grandes souffrances physiques et psychologiques. Leur calvaire ne s’arrête pas là, car leur mise à mort est un supplice à part entière : empoisonnement, gazage ou électrocution anale. De nombreux animaux sont encore vivants lorsqu’on leur retire la peau…
Quant aux animaux sauvages (qui représentent environ 5 millions de victimes), ils peuvent rester des heures, voire des jours emprisonnés dans des pièges. De nombreux cadavres sont retrouvés, mutilés, après avoir vainement tentés de se ronger une patte pour s’échapper. Le nombre d’animaux tués par ces pièges est d’autant plus élevé qu’ils capturent d’autres espèces, non destinées au commerce de la fourrure.
Un certain nombre de pays participent activement à ce massacre : le Canada, les Etats-Unis, les pays Scandinaves et la Russie. Quant à la Chine, elle devient aujourd’hui un acteur majeur de cette industrie meurtrière, en abattant dans des conditions innommables des millions de chiens et chats.
Si ces éléments ne suffisent pas à vous forger un avis, voici quelques chiffres révélateurs … Pour un manteau de fourrure, il faut : 15 castors, 18 lynx, 40 ratons laveurs, 42 renard roux ou bien encore 60 visons.
En tant que consommateur, l’essentiel est de vérifier les étiquettes des articles et ne pas toujours se fier à ce qui est écrit (certains pays, pour contourner les lois, changeront la race de l’animal…).
Privilégiez la fausse fourrure, vous avez 50 millions de raisons de ne pas acheter de vraie fourrure… De nos jours, il est possible d’allier mode et éthique, alors profitons-en !