La Nature nous surprend tous les jours. Comme le disait si bien Joseph Goldblum dans le film Jurassik Park : « la vie trouve toujours un chemin« . Dans ce cas-ci l’apparition d’un lac de plus d’1 million de mètres cubes d’eau vient d’apparaitre en Tunisie.
L’apparition miraculeuse du lac
Il est souvent dit que Rome ne s’est pas construite en un jour. Mais qu’en est-il du Lac de Ghafsa ? En effet cette petite ville montagneuse du sud de la Tunisie réputée pour ces mines de phosphate a vu du jour au lendemain apparaître un lac quasi instantanément. Situé à 25 km de Ghafsa le lac rebaptisé Ghafsa Beach reste aujourd’hui un lac miraculeux. Cependant l’État n’a pas jugé nécessaire d’installer une sécurité pour ses baigneurs.
Il s’agit d’un canyon désert qui a été submergé, il y a une dizaine de jours, par des eaux souterraines, jusqu’à constituer un lac assez profond pour que des habitants puissent s’y baigner.
Cette apparition miraculeuse du lac a attiré une foule de baigneurs, venus à pied, ou en bus.
Les agents de la protection civile ont estimé le volume total de l’eau du lac à 1 million de mètres cubes. Comme l’explique le journaliste tunisien Lakhdhar Souid : « Nous ne pouvons que donner nos observations. L’État est totalement absent alors qu’il devrait être là pour étudier ce cas. J’essaye de joindre l’administration des ressources aquatiques, mais personne ne répond. Alors nous essayons de comprendre par nous-mêmes. »
Une eau potentiellement dangereuse
Selon les géologues Tunisiens, Le lac serait apparu à cause d’un déplacement tectonique qui aurait provoqué une ouverture de la nappe phréatique. L’endroit était connu depuis l’Antiquité pour son abondance en eau souterraine.
Dans cet endroit improbable, les baigneurs s’amusent sous le chaud soleil de Tunisie sans prendre conscience des dangers qui les menacent. Seulement, les dangers de mort dans un tel lieu de baignade sont réels. Ce n’est pas le premier lac à apparaître spontanément. Nous peut également citer le lac de Beaumont-sur-Oise en France. Des baigneurs s’y noient chaque année, emportés par les tourbillons et les aspirations de la nappe phréatique.
D’autre part, selon Lakhdhar Souid, il n’est pas exclu que l’eau soit radioactive et cancérigène par l’effet de l’extraction du phosphate dans la région : « L‘État doit intervenir pour nous dire si la baignade est dangereuse ou non. Et il n’y a aucune sécurité : aucun maître-nageur n’est présent, et la protection civile* est venue seulement les premiers jours. »
* La radio ShemsFM signale sur son site que le directeur régional de la protection civile à Gafsa, Atef Houigi, a annoncé qu' »à la suite de l’inspection des eaux du lac par les autorités compétentes, il s’est révélé que le lac est impropre à la baignade et qu’à certains endroits la profondeur peut atteindre les 15 mètres ».
Source : Le Monde et courrier internationale.