C’est une tradition en Islande.
Chaque été, des pêcheurs de haute volée partent à la chasse à la baleine.
Malgré de nombreuses protestations venues du monde entier, cette pratique se perpétue dans un bain de sang.
La chasse à la baleine est une tradition ancestrale en Islande.
Elle aurait débuté dès le XIIème siècle.
Depuis le XIXème siècle, on parle de chasse commerciale moderne.
Des techniques de chasse infaillibles ont fait chuter le nombre de cétacés de manière dramatique. D’ailleurs, pour protéger cette espèce animale, plusieurs dispositifs internationaux ont vu le jour, dont la création de la Commission baleinière internationale (CBI).
Flirt avec la loi
En Islande, la chasse commerciale a continué jusqu’en 1986.
Un moratoire adopté par la Commission baleinière internationale a fait interdire ce type de pratique.
L’Islande s’est exécutée, mais elle a maintenu la chasse à la baleine pour des raisons scientifiques.
L’art et la manière de contourner la loi, diront certains…
Depuis 2006, l’Islande qui a ensuite refusé le moratoire de la CBI, s’est offert le droit de poursuivre la pratique de chasse à la baleine à des fins commerciales.
Deux autre pays ne suivent pas la règlementation internationale : la Norvège et le Japon.
Ces trois pays dissidents avancent des arguments historiques pour expliquer une telle pratique.
La tradition a bon dos.
Au Japon, la chair brune des baleines représentait la moitié de la viande consommée après la seconde guerre mondiale.
Les temps ont changé.
La demande en viande de baleine a chuté.
En 2006, une étude a révélé que huit Japonais sur dix n’avaient jamais gouté de viande de baleine…
Autre point important qui explique le manque d’appétit pour cette nourriture : en Islande et en Norvège, la baleine est déconseillée aux femmes enceintes et aux enfants depuis 2003 car elle est remplie de métaux lourds.
Une industrie qui se porte bien
Malgré cette baisse du marché, l’industrie de la baleine reste prospère grâce notamment aux importantes subventions publiques qui lui sont versées.
Pour maintenir cette activité florissante, ses défenseurs avancent cet argument qui fait mouche: réduire le nombre de baleines permettrait d’accroître les réserves de poissons.
En Islande, le gouvernement, rapport à l’appui, a démontré que si 150 baleines de Minke et 150 rorquals étaient tués chaque année, les quotas de pêche de cabillaud, d’églefin et de capelan pourraient augmenter.
Pour les associations de défense de de la cause animale, ces explications ne tiennent pas la route.
Les baleines se nourrissent en effet à des profondeurs beaucoup plus importantes que celles où évoluent les espèces que nous consommons.
Malgré la chute de la demande en viande de baleine à travers le monde entier, cette industrie se porte bien.
Elle a en effet trouvé de nouveaux débouchés : l’huile de baleine est transformée en nourriture pour animaux et comme fioul pour les bateaux, l’huile et les os de baleines servent à développer de nouveaux produits pharmaceutiques et cosmétiques. Et la viande restante peut être utilisée pour nourrir les poissons…
La chasse est lancée en Islande
Deux navires baleiniers, Hvalur 8 et Hvalur 9, sont partis le 28 juin, en vue de chasser les baleines dans l’Atlantique Nord.
Le gouvernement a fixé le quota à 154 prises de rorquals communs (le deuxième plus grand animal après la baleine bleue) et à 229 prises pour la baleine de Minke du nord (une espèce plus petite).
Sur le site internet de cyber-militantisme Avaaz.org, une pétition pour protester contre cette chasse a dépassé les 800.000 signatures.
Plusieurs associations de défense des baleines, comme Sea Sheperd et Greenpeace, ont pour coutume de mener des actions « coup de poing » pour faire évoluer les consciences.
Malgré ce vent de révolte, la chasse à la baleine se poursuit inexorablement.
Depuis 1986, Le Japon, la Norvège et l’Islande auraient tué près de 25.000 baleines…