Domination par le sexe et par l’argent, rituels sataniques, lavage de cerveau… Eyes Wide Shut, de Stanley Kubrick est un véritable concentré d’imagerie des Illuminati. Le décès brutal du réalisateur avant la sortie du film a créé la  polémique : aurait-il été assassiné ?

 

Le chef d’oeuvre du Maître

Eyes Wide Shut est le dernier film de Kubrick. Et pour cause, le réalisateur est décédé brutalement, quelques mois avant la sortie du film. Une aubaine pour la Warner Bros, qui put ainsi retoucher numériquement la plupart des images à la dernière minute. Ce que n’aurait jamais permis Kubrick, intraitable avec les producteurs. Surtout à propos d’un film sur lequel il  avait travaillé plus de 30 ans et qu’il considérait comme « sa meilleure œuvre à ce jour ».

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Les yeux « grand fermés »

Le titre annonce la couleur : “les yeux grand fermés”. Qui doit s’en réjouir et qui s’en inquiéter ?

Le synopsis laisse planer peu de doute. Jeune couple bourgeois, Bill (ce qui signifie « billet » en anglais) et Alice (comme celle qui traverse le miroir chez Lewis Carroll) Harford sont isolés, drogués, manipulés, terrorisés jusqu’à tomber sous l’emprise d’une mystérieuse société secrète qui pratique les orgies sataniques, au cœur de la très haute société newyorkaise.

Un film de symboles

Les images sont une succession de références aux procédés Monarch de domination mentale : omniprésence des miroirs (au cœur de la technique de destruction de la personalité, selon Fritz Springmeier) et du motif de l’arc-enciel (en référence à la chanson Over the Rainbow du film le magicien d’Oz, citée par de nombreux rescapés comme outil de lavage de cerveau), domination sexuelle. Les symboles franc-maçons, chers aux Illuminati, sont légion (Pyramide entre les deux colonnes du temple de Salomon, pavement en damier) tout comme les symboles sataniques (étoiles à 8 pointes dispersées dans le décor, masques à tête de bouc).

C’est à se demander ce que les studios ont bien pu gommer, tant les références aux Illuminati sont claires. On parle d’incrustations de personnages devant d’autres dans les scènes d’orgie. S’agissait-il de masquer des corps dénudés ou des visages par trop reconnaissables ?

 

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Un film testament ?

La personnalité trouble de Kubrick laisse planer le doute sur ses relations avec les Illuminati.

Fin connaisseur des rites et des symboles, commentateur acide des faux-semblants et des manipulations sociales, la critique le célèbre pour sa maitrise des métaphores et des images cryptées.

Il est par ailleurs réputé tyrannique avec ses acteurs. Poussés sans relâche à refaire leurs prises, littéralement terrorisés, certains ont évoqué un véritable lavage de cerveau. Une variante du programme Monarch ?

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Des thèmes étrangement semblables

Tous les films de Kubrick ne partagent pas une imagerie aussi ouvertement liée aux Illuminati. Mais des Sentiers de la Gloire à Orange Mécanique, de Docteur Folamour, à A.I. tous racontent les démêlés d’un personnage-marionnette contre le lavage de cerveau et la domination d’élites qui tirent les ficelles de la société. Le plus souvent sans espoir.

 

Kubrick, complice ou chevalier ?

Alors, Kubrick ? Membre goguenard des Illuminati tentant de nous persuader de la futilité de résister ? Ou au contraire les ayant percés à jour, n’aurait-il eu de cesse de nous mettre en garde ?

Peu importe, finalement. Les deux hypothèses suggèrent le même mobile. Ce gêneur aura sans doute cette fois-ci voulu trop en montrer.