Les abeilles sont vitales pour l’humanité. Piliers de la pollinisation, elles garantissent la présence de fruits et de légumes sur notre terre.
Les colonies d’abeilles enregistrent des taux de surmortalité dramatiques depuis quelques années.
Depuis vingt ans, les professionnels de l’apiculture lancent des « SOS ».
Les abeilles meurent en grande quantité. On estime le taux de perte annuelle à 30%.
Ce phénomène concerne tous les pays qui ont adopté une agriculture moderne et intensive.
Aux États-Unis, 42% des abeilles ont péri en 2014.
Un taux record qui a poussé le Président Barack Obama à inscrire « la sauvegarde des abeilles » comme cause nationale.
Les abeilles au cœur de l’équilibre des écosystèmes
Vous vous demandez sans doute pourquoi il est si important de protéger ces colonies d’abeilles ?
La réponse est simple : sans abeilles, près de 80% des espèces végétales disparaîtraient de la surface de la terre.
De nombreux aliments que nous mangeons (fruits, légumes, café, cacao, oléagineux, protéagineux…etc) dépendent d’une pollinisation animale.
Les scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme.
Il est urgent de réagir maintenant.
Demain, il sera en effet trop tard.
Les causes de la surmortalité des abeilles
Dans les laboratoires européens et américains, les chercheurs ont tenté de mettre en lumière les causes de la surmortalité des abeilles.
Trois facteurs dominants ont été pointés du doigt.
Tout d’abord le changement climatique affecte le rythme biologique des abeilles.
Ensuite, des parasites expliquent l’hécatombe dans les ruches d’Europe et d’Amérique.
Importé involontairement en France dans les années 1980, l’acarien Varroa Destructor, pour ne citer que lui, agit tel un vampire : il suce l’hémolymphe des abeilles (l’équivalent de notre sang) et les conduit donc à la mort.
Il existe aussi des virus, comme le virus très contagieux de « la paralysie chronique des abeilles », qui décime des exploitations entières.
Enfin, cette surmortalité des abeilles provient aussi de l’emploi de pesticides ultra toxiques.
Les pesticides, malgré le fait qu’ils soient moins utilisés qu’avant, possèdent des principes actifs très puissants.
Une faible dose de pesticide ingérée et l’abeille n’arrive plus à effectuer son vol de retour vers la ruche.
Elle meurt en chemin.
Interdire les pesticides de la famille des néonicotinoïdes
Les chercheurs et les défenseurs de l’environnement mettent la pression pour que ces pesticides soient enfin interdits.
En 2004, l’insecticide Régent a été suspendu en France sur toutes les cultures, et en 2012, l’insecticide Cruiser a lui aussi été interdit.
Mais il faut aller plus loin.
À noter qu’en France, l’Assemblée nationale a voté, le jeudi 19 mars, l’interdiction des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, réputés toxiques pour les abeilles. Ils ne seront plus autorisés dès le mois de janvier 2016.
Ces mesures vont dans le bon sens, mais il faut aller vite, à l’échelle mondiale.
Voici une vidéo sur le déclin des abeilles, proposée par lemonde.fr:
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=453zpj3nDIU]