Vivre encore plus longtemps et dans de bonnes conditions…Ce rêve pourrait devenir un jour une réalité.
Des géants américains de l’informatique investissent des milliards de dollars dans la recherche biomédicale afin de repousser les limites du vieillissement humain.
« Google peut-il supprimer la mort ? »
Cette question de prime abord farfelue s’est retrouvée à la une du magazine Time, il y a deux ans.
En feuilletant ce numéro révolutionnaire, on apprenait ainsi que la société Google finançait à coup de milliards de dollars, un nouveau laboratoire de recherche médicale –le Calico- installé près de San Francisco. Que se passe- t-il dans cet antre de la science post-moderne ? On travaille d’arrache-pied pour repousser encore plus loin les limites de notre longévité.
Les scientifiques estiment qu’en reconstruisant, en régénérant et en reprogrammant les composants du corps humain, en manipulant l’ADN, nous pourrions vivre bien plus longtemps, et ce dans des conditions optimales.
En approfondissant le sujet, on découvre que Google n’est pas la seule société sur ce marché.
D’autres géants de l’informatique, comme eBay, Facebook, Netscape, Oracle ou Napster se sont lancés dans cette aventure qui flirte avec le courant transhumaniste. Celui-ci a vu le jour aux alentours des années 1980 et il défend l’idée qu’il est possible d’avoir recours aux nouvelles technologies pour transformer et améliorer l’être humain.
Zoom sur les travaux des chercheurs
Des scientifiques embrassent ce courant de pensée, sans sourciller. C’est le cas de Ray Kurzweil qui est le fondateur de l’Université de la Singularité, d’Aubrey de Grey, ancien informaticien britannique aujourd’hui théoricien qui prédit que l’homme pourra vivre 1000 ans, ou de Cynthia kenyon, experte américaine en biologie moléculaire qui s’est distinguée en multipliant par deux l’espérance de vie d’un ver, grâce à une manipulation génétique.
Pour améliorer le corps de l’être humain, il suffirait de le voir un peu comme un robot et d’optimiser ses ressources, voire de changer les pièces défaillantes lorsque cela est nécessaire.
Les scientifiques travaillent pour l’heure sur la conception de nanorobots qui seraient capables de réparer le corps de l’intérieur, sur l’invention de systèmes pouvant reprogrammer l’ADN, sur des techniques étant capables de numériser le cerveau. Ils étudient aussi les mécanismes de ces organismes vivants qui seraient dotés d’une durée de vie supérieure à la moyenne.
Concrètement, les générations futures pourraient bénéficier de nouveaux traitements destinés à les réparer. Pensons aux cellules du cerveau. Dans les cas de maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzeihmer), les cellules défaillantes pourraient être remplacées par des neurones artificiels. Des études ont déjà commencé.
Autre cas de figure : en cas d’os brisé (c’est souvent le cas avec le col du fémur quand les personnes vieillissent), on pourrait fabriquer un os de remplacement grâce aux cellules souches du patient. Des recherches sont en cours à l’Inserm à Paris.
Autre étude qui peut nous sembler incroyable: la réalisation de tissus biologiques grâce à des imprimantes 3D ouvre une voie inouïe. Les scientifiques estiment qu’il sera possible à terme d’imprimer un organe comme le rein ou le foie et de le greffer. C’est ce que l’on appelle le « bioprint ».
Ces recherches tiennent-elles du fantasme ou vont – elles dessiner le monde de demain ?
Nous aimerions peut-être vivre assez longtemps pour voir de nos propres yeux jusqu’où la science et la technologie peuvent nous conduire…
Source : magazine Sciences et Avenir.
Voici une vidéo sur Aubrey de Grey, théoricien britannique qui nous explique que l’homme pourra vivre…1000 ans:
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=8iYpxRXlboQ]