Des chercheurs sont en train de mettre au point des outils qui conjuguent protection de l’environnement et modernité. Tour d’horizon de ces inventions qui devraient entrer dans notre quotidien dans les trente ans à venir.
Les nouvelles technologies peuvent-elles se mettre au service de la préservation de notre planète ? : « Oui » répondent les étudiants, les ingénieurs et les chercheurs qui entament ce début du XXIe siècle, avec énergie et optimisme.
Nous allons vous présenter aujourd’hui quelques inventions qui pourraient bien s’intégrer dans notre quotidien, dès 2050.
Zoom sur des arbres qui éclairent
Des étudiants de l’Université de Cambridge, au Royaume Uni sont partis d’un constat : 8% de la consommation électrique mondiale alimente les éclairages publics.
Une idée a jaillit dans leur esprit : pourquoi ne pas remplacer les lampadaires traditionnels par des arbres dits « lumineux » ? Convaincus par leur projet, ils ont réussi à introduire un gène issu d’une luciole ou d’une bactérie sous-marine dans le génome d’une cellule. Celui- ci pourrait dès lors être intégré dans des arbres.
D’après leurs études, un arbre ne consommerait alors que 0,02% de l’énergie qu’il absorbe par photosynthèse et il pourrait éclairer une rue entière.
Plus généralement, une génération de cellules photo-organiques est en train de voir le jour.
Des scientifiques américains ont mis au point des cellules biomimétiques transparentes. Elles pourraient être installées dans tous les domaines de notre vie : sur les vitres des maisons, des voitures et des trains mais aussi sur les téléphones mobiles et les ordinateurs…D’ici 30 ans, elles seraient en mesure de couvrir l’ensemble de nos besoins domestiques en énergie. Une véritable révolution !
L’agriculture au cœur des villes
En 2050, 6,4 milliards d’êtres humains vivront en zone urbaine, soit deux fois plus qu’aujourd’hui. Des architectes réfléchissent à plusieurs concepts qui pourraient alors permettre d’intégrer l’agriculture dans les villes. Car il faudra nourrir cette population grandissante, dans les meilleures conditions.
L’agence française Soa Architectes vient de lever le voile sur l’une de ses études. Intitulé « La tour vivante », ce projet repose sur la construction de tours qui concentreraient logements, lieux dédiés à l’activité humaine et zones réservées à des serres pour la production maraîchère.
Des économies d’eau grâce aux nano-capteurs
Des ingénieurs et des chercheurs travaillent sur les moyens de préserver les ressources d’eau de notre terre.
Pour lutter contre les fuites d’eau qui sont monumentales à l’échelle de notre planète, ils sont en train de plancher sur la conception de capteurs d’eau invisibles, qui seraient implantés sur les canalisations. Ces nano-capteurs seront sensibles aux vibrations sonores et en cas de variation dans les flux d’eau, ils pourront transmettre une sorte d’alerte au terminal central.
Ces capteurs nouvelle génération appartiennent à la famille des « smart grids » (en français : « grilles intelligentes »). Ces nouvelles technologies sont connectées à des systèmes d’information, ce qui permet de réguler toute une série de réseaux (routiers, électriques…etc).
Des serveurs informatiques moins gourmands en énergie
Les serveurs informatiques, que l’on appelle aussi les « data centers » sont utilisés pour stocker les données numériques. Selon une étude américaine, ils sont des grands consommateurs en énergie. À eux seuls, ils utiliseraient 1,5% de la totalité de l’électricité aux États-Unis.
Google est la société qui consomme le plus d’énergie. Elle a recours à un demi- million de serveurs sur l’ensemble de notre planète.
Certains géants de l’informatique prennent les choses en mains et notamment les dirigeants de Google qui comptent inverser la tendance.
En effet, ils ont l’idée de faire construire leurs futurs centres de données dans des endroits où ils pourraient se brancher sur des énergies renouvelables, loin des villes. Ils penseraient même à installer leurs structures dans…les océans. Oui vous avez bien entendu !
L’idée consisterait à utiliser l’énergie marémotrice (qui provient notamment des mouvements de l’eau créés par les marées) de la mer, pour poursuivre leurs activités tout en respectant Mère nature.
Pour aller plus loin, le livre « Révolution verte : enquête dans la Sillicon Valley » de Michel Ktitareff, éditions Dunod.