La ville de Milan (Italie) accueille l’Exposition Universelle jusqu’au 31 octobre. Vingt millions de personnes sont attendues au pays de la dolce vita.
Cet événement est centré sur une thématique majeure : « Nourrir la planète, énergie pour la vie».
Les chiffres sont là, sans appel.
En 2050, neuf milliards d’êtres humains peupleront la terre, soit deux milliards de plus qu’aujourd’hui.
Actuellement, un milliard de personnes souffrent de malnutrition. Plus du quart des enfants de moins de 5 ans des pays en développement, est mal nourri.
Autre statistique qui peut nous faire penser que nous marchons sur la tête : le nombre des décès liés à des causes de suralimentation, augmente de manière inquiétante : 2,8 millions de personnes décèdent chaque année à cause d’un problème du surpoids.
Enfin, pour couronner le tout, 1,3 milliard de tonnes d’aliments sont gaspillés chaque année.
Mais où va le monde ?
L’Exposition Universelle qui réunit près de 150 pays et organisations nationales à travers 70 pavillons, est l’occasion de mettre cette question cruciale sous les feux des projecteurs.
Il y a urgence. L’heure n’est plus aux palabres. Désormais, il va falloir se mettre d’accord et agir, vite.
Le défi paraît immense. En fait, il est gigantesque.
Car il faut prendre d’autres facteurs en compte : le changement climatique fragilise, et fragilisera de plus en plus l’agriculture mondiale.
Sécheresses, pluies violentes, inondations, cyclones, disparition des saisons….L’agriculture subit de plein fouet les réactions de Mère nature.
D’après les prévisions, chaque année, ce sont 600 millions de personnes en plus, qui pourraient subir cette instabilité alimentaire causée par le changement climatique.
Deux voies possibles
Les scientifiques, les institutions internationales et les grands noms de l’industrie agroalimentaire réfléchissent depuis longtemps sur la manière de nourrir correctement les Terriens.
Deux visions s’affrontent.
D’un côté, la communauté scientifique estime qu’il faudrait mettre en place un nouveau modèle d’agriculture, qui s’appuierait sur la polyculture et la rotation des cultures.
Ceci aurait pour avantage de protéger et de stimuler les sols.
De l’autre côté, les grands producteurs pensent qu’il faut purement et simplement augmenter la production agricole, en intensifiant les monocultures et en ayant recours aux plantes génétiquement modifiées.
Ces derniers fondent leurs propos sur un chiffre qui donne le vertige : pour nourrir correctement les êtres humains d’ici 2050, il faudra augmenter de 60% la production alimentaire mondiale.
La lutte entre ces deux forces opposées promet d’être serrée.
L’Exposition Universelle a le mérite de mettre en lumière l’un des grands défis de notre siècle.
L’intention est là. Et tout le monde s’en félicite.
L’agriculture doit en effet s’engager dans une mutation radicale, afin de subvenir aux besoins de tous, et ce, en préservant la biodiversité et le climat.
Un vaste challenge !
Pour en savoir plus :
L’Exposition Universelle réunit 130 pays. Ceux-ci sont répartis sur 70 pavillons. Le Pavillon de la France a été construit avec du bois venu du Jura.
Un chef-d’œuvre architectural. À l’intérieur, un immense marché met la gastronomie française à l’honneur.
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