Près de 20% des personnes ayant survécu à un arrêt cardiaque, auraient vécu une Expérience de Mort Imminente (EMI).
Des chercheurs travaillent sur ce sujet depuis une quinzaine d’années. Un vrai défi pour la science…et pour l’homme.
Flotter au-dessus de son corps, entrer dans un tunnel lumineux et remplit d’amour, retrouver des parents et des amis décédés, observer les médecins qui s’affairent sur le corps inerte….
Les récits d’Expériences de Mort Imminente (EMI) reposent sur ces mêmes similitudes.
Le phénomène est courant : environ 40 % des survivants décrivent une forme de conscience à un moment où ils ont été déclarés cliniquement morts.
Un sujet qui n’est plus tabou
Le thème des EMI a été mis au grand jour en 1975 par le psychiatre Raymond Moody, avec la publication de son best-seller « La Vie après la vie ».
D’autres médecins ont pris le relais, tels que le cardiologue américain Michael Sabom (auteur du livre « Souvenirs de la mort », éditions Robert Laffont) et le Docteur Jean-Jacques Charbonnier , auteur du livre « Les Preuves scientifiques d’une vie après la vie »(Editions Exergue).
Preuve que les consciences s’ouvrent, un colloque international a été organisé en 2006, à Martigues, autour du thème des EMI. Plus de 2000 personnes ont participé à cet évènement majeur, organisé par Sonia Barkallah et S17 Production.
Le sujet fascine, impressionne. Il peut aussi attiser notre imaginaire.
Une EMI : la conséquence d’un cerveau endommagé ?
Que dit la science ? Quels sont les premiers résultats des travaux entrepris ?
Il y a encore quelques années, on estimait que le cerveau « mourrait » quinze secondes après l’arrêt du cœur.
En 2013, une expérience a été menée sur des rats.
Elle a démontré que le cerveau enregistrait une activité cérébrale plus longtemps que prévu, c’est-à-dire trente secondes après un arrêt cardiaque.
Durant ce laps de temps, les chercheurs s’accordent à dire que le patient vit un état d’éveil élevé.
L’étude AWARE, qui a été dirigée de 2008 à 2012 par le Docteur Sam Parnia, professeur assistant en soins intensifs et chercheurs en réanimation à New York, a par la suite prouvé que cette durée n’était pas de trente secondes, mais de trois minutes…
Que peut- il bien se produire durant ces trois minutes ?
Les récits des EMI ne sont pas mis en doute par les scientifiques, bien au contraire.
Mais bon nombre d’entre eux, ne voient en ces expériences « extraordinaires », que les conséquences d’un cerveau endommagé, par l’arrêt de la circulation du sang dans le cerveau.
Selon leurs hypothèses, une réduction d’oxygène lors d’un arrêt cardiaque, pourrait en effet stimuler l’activité cérébrale. Certains développent: le dysfonctionnement du cortex pariétal droit pourrait provoquer une sensation de « sortie du corps ».
D’autres chercheurs ont travaillé sur le thème de la mémoire. Les expérienceurs (personnes qui ont vécu des EMI) expliquent que le temps s’est ralenti lors leur EMI.
La science explique ce phénomène : en activant l’amygdale, une zone cérébrale primordiale pour la mémorisation, les informations arrivent en masse.
Plus nous avons des souvenirs sur un événement, quel que soit sa nature, plus nous avons l’impression qu’il a duré longtemps.
Les études conduites actuellement sur les EMI reposent sur des hypothèses.
Certains scientifiques osent tout de même aller plus loin, comme le cardiologue Pim Van Lommel.
Auteur du best-seller « Mort ou Pas » (InterEditions, 2011), il n’hésite pas à avancer un concept selon lequel notre conscience serait infinie et donc stockée dans un espace « non localisé ».
Le cerveau ne servirait donc que d’émetteur-récepteur d’ondes. La conscience, elle, serait délocalisée, et donc ailleurs…
La science devrait, sans aucun doute, nous apporter des réponses, dans les années à venir…
Voici la bande-annonce du film documentaire « Faux Départ », réalisé par Sonia Barkallah. Il s’agit du documentaire français de référence sur les EMI.