Chaque semaine nous allons vous proposer une nouvelle neuvaine afin de vous aider dans vos soucis quotidiens, qu’ils soient psychiques ou physiques. Cette semaine, nous abordons la perte d’un être cher et vous proposons une prière qui vous aidera à vous consoler de ce chagrin.
« Seigneur, il n’est plus, ce tendre ami que vous m’aviez donné dans votre miséricorde, que je portais dans mon cœur, que j’aimais comme un autre moi-même. Ah ! permettez-moi de répandre des larmes dans ma douleur extrême, un torrent d’amertume a traversé mon âme, j’ai bu le calice jusqu’à la lie, je suis triste jusqu’à la mort.
Je n’accuserai pas vos jugements, Seigneur : nous sommes trop inhabiles pour pénétrer le secret de vos conseils. Je reçois tous les événements, quelque amers qu’ils puissent être, comme la volonté suprême d’un Dieu infiniment sage et qui nous aime. Vous savez donner à chacun ce qui lui est le plus utile ; vous savez pourquoi vous accordez aux hommes quelquefois plus, quelquefois moins d’années de vie.
Vous êtes seul éternel et toujours le même, Seigneur ; tout ce qui n’est pas vous s’évanouit comme une fumée. Le ciel et les étoiles passeront ; les animaux qui vivent dans l’air, ou nagent dans les eaux ; ces arbres et ces plantes qui sont l’ornement de la terre ; la terre elle-même, tout est sujet à la corruption : et je m’étonnerais qu’un homme mortel, né d’un père mortel, ait subi les lois de la mort !
D’ailleurs, je n’ai point perdu cet ami si tendrement aimé ; je l’ai rendu, Seigneur, à celui qui me l’avait prêté ; sa vie n’a pas été interrompue, mais seulement échangée contre une meilleure. La terre n’a point couvert cet objet de mon affection, c’est le ciel qui l’a reçu. Ô mon âme, attendons encore un peu, et nous serons avec celui que nous pleurons. Le temps de notre séparation ne sera pas long, puisque tous les hommes sont dans la vie comme dans un chemin qui conduit au même gîte. Là, où il est déjà arrivé, nous sommes près de le rejoindre ; l’un finit son pèlerinage un peu plus tôt, l’autre un peu plus tard ; mais tous arrivent à la même hôtellerie.
Ô mon Dieu, je me soumets à votre volonté sans réserve ; qu’il soit fait non comme je veux, mais comme vous voulez : vous m’aviez donné cet ami, vous me l’avez enlevé, que votre saint nom soit béni ! Ainsi soit-il. »
Neuvaines puissantes :