Dans le massif des Corbières, le Pech de Bugarach porte sur ses épaules des légendes extraordinaires : repère d’extraterrestres, cache du trésor de l’Abbé Saunière et du tombeau de Jésus….
Cette montagne a de quoi nourrir notre imaginaire !
Le pech de Bugarach (ou Pic de Bugarach) s’est retrouvé au centre de l’actualité le 21 décembre 2012.
Et pour cause ! Des milliers de personnes ont afflué vers cette montagne car elle devait protéger le peuple élu de l’improbable apocalypse annoncée par le calendrier maya.
Les médias du monde entier ont relayé l’information, de manière plus ou moins subtile. Car vous vous en doutez, seules quelques ferventes personnes ont cru en cette histoire fantastique. La caricature a donc fait des ravages…
Une montagne si étrange…
Avant de partir à la découverte des légendes du Bugarach, intéressons- nous à ses qualités géologiques. Elles sont peu communes.
Le Bugarach est « une montagne inversée », ce qui veut dire que les couches supérieures sont plus anciennes (135 millions d’années) que les couches inférieures (15 millions d’années).Cela peut sembler surprenant mais ce phénomène existe souvent.
Le Bugarach est une montagne calcaire haute de 1200 mètres, qui est remplie de cavités souterraines, de points d’eau et de grottes.
Cinq kilomètres de souterrains ont été recensés. L’une des cavités les plus intrigantes s’appelle « la Cathédrale ». C’est une grande salle majestueuse où se trouve un lac souterrain.
Du côté des légendes
Le nom de cette montagne vient de deux lutins, Buch et Arach.
On raconte qu’ils étaient des génies protecteurs, aux côtés de la fée Nore. Dans les temps anciens, les paysans subissaient le vent et la tempête. Leurs récoltes étaient souvent détruites. Pour leur venir en aide, Buch et Arch auraient alors demandé à Jupiter de protéger les habitants du secteur et de calmer Eole, le Dieu du vent. Jupiter aurait répondu favorablement à leur demande en faisant jaillir le Pic du Bugarach. Celui-ci a pu servir de rempart au vent destructeur.
À l’époque moderne, le Bugarach est devenu un terrain d’exploration pour les ufologues avertis.
Dans les années 1990, Henri Buthion qui avait acheté le domaine de l’abbé Saunière, à Rennes le Château (situé tout près du Bugarach), cherchait le fameux trésor de l’abbé.
À défaut de trouver des pièces d’or, il aurait vu des ovnis survoler le Bugarach. Il a fait part de ses observations à Jean de Rignies, medium de son état, qui est venu sonder les lieux avec son 6ème sens.
Ce dernier est arrivé à une conclusion fantastique : les ovnis entraient dans le pic grâce à une porte invisible.
Il a médiatisé l’affaire et les ufologues ont pris le relais. La présence régulière de militaires près du site a fini de faire grandir la rumeur : une vérité était cachée au plus grand nombre. Ce site était habité par des présences venues d’un autre monde !
Les tombeaux de Jésus et de Marie Madeleine
D’autres légendes traversent le temps sans prendre une ride. C’est le cas de celle qui explique que Jésus et Marie Madeleine seraient enterrés dans le secteur du Bugarach, voire même sous le Pic…
Pour comprendre d’où vient cette croyance, il faut remonter le fil de l’histoire.
Au temps de Jésus, les juifs de Palestine se sont exilés en grand nombre car ils étaient menacés par le totalitarisme de l’empire romain. De nombreux juifs sont ainsi venus s’installer dans le sud de la France, près de Montpellier.
Parmi ces réfugiés, il y aurait eu Jésus et Marie Madeleine qui auraient réussi à gagner la France grâce à leur ami armateur Joseph d’Arimathie. Bien entendu, l’histoire ne colle pas avec les écrits de la Bible, car selon cette version, Jésus aurait été marié à Marie Madeleine et il n’aurait pas péri sur la croix.
Cette légende de tombeau sous le Bugarach a pourtant la peau dure.
Certains y croient dur comme fer. Au IIIe millénaire, certains explorateurs de l’étrange arpentent toujours le secteur du Bugarach afin de découvrir le tombeau de Jésus.
Cette croyance a été renforcée par le fait que Nostradamus a annoncé qu’un jour, l’homme trouverait le tombeau de Jésus, « le grand mort de Rasez ». Il a même dit que cette découverte qui ébranlerait la communauté chrétienne, se réaliserait suite à un tremblement de terre, un mois d’avril…
Pour aller plus loin, le livre « Si Bugarach m’était conté » de Charly Samson.