Leonore Piper a été l’une des grandes mediums de la fin du XIXème siècle aux États-Unis et en Angleterre.
Elle est devenue célèbre pour ses séances où elle entrait en transe, et durant lesquelles elle canalisait des esprits.
De nombreux scientifiques ont étudié ses capacités extrasensorielles, pendant quinze ans.
Leonore Simonds est née en 1859, dans le New Hampshire, au sein d’une famille d’origine anglaise.
En 1881, la jeune femme a épousé William Piper. Ensemble, ils sont partis s’installer à Boston.
Une petite vie tranquille avec un mari aimant, et deux enfants. Rien ne laisser présager que la vie de Leonore Piper allait basculer vers une dimension extraordinaire.
C’est un accident qui a servi de moteur au changement. En 1884, Leonore s’est blessée sur un traîneau.
Suite à cet accident, elle a été atteinte d’une tumeur qu’elle croyait cancéreuse.
Ses parents l’ont poussée à aller voir un « psychic healer », un médium aveugle, qui répondait au nom de J.R. Cocke.
Durant la séance, Leonore a perdu connaissance.
Durant la seconde, elle est tombée en transe et elle a fait passer un message écrit contenant des informations relatives à une personne présente dans la pièce.
Suite à cette révélation, on a commencé à parler du « cas Piper ».
Les gens étaient curieux, et ils voulaient savoir si cette femme pouvait leur donner des informations venues du monde invisible.
On l’a sollicitait de partout. Au début, la jeune femme, en état de transe médiumnique, s’est cantonnée à donner uniquement des conseils médicaux, par écriture automatique.
Puis elle a répondu à toutes sortes de questions, même les plus intimes.
Un destin qui s’emballe
Leonore Piper a remis un message (canalisé lors d’une séance) au juge Frost de Cambridge. Ce dernier a eu la certitude qu’il s’agissait de celui de son fils défunt. C’est ainsi que la carrière de médium de Leonore Piper a été lancée.
Sa réputation grandissante est arrivée jusqu’aux oreilles de Mrs. Gibbens, la belle- mère du philosophe William James.
Pour l’anecdote, Madame Gibbens est venue rendre visite à Leonore Piper, quelques temps après la mort de son petit-fils.
Avant de commencer la séance, en guise de test, la consultante a posé une lettre le front de la médium et cette dernière lui a donné le nom de son auteur.
Le philosophe William James, venu incognito, a lui-même testé la médium.
Il était persuadé que cette femme avait cette faculté de communiquer avec les défunts.
Il a décidé de la présenter à l’American Society for Psychical Research (ASPR).
Les études scientifiques sur le cas Piper ont duré plus de quinze ans.
La plupart des chercheurs qui, à Harvard et à Cambridge, s’intéressaient aux phénomènes de la transe et du somnambulisme, ont rencontré Leonora Piper.
Les dons présumés de la médium ont fait l’objet d’une étude très poussée. On dit d’ailleurs que cette étude n’a pas trouvé d’équivalent dans l’histoire des recherches psychiques.
La communauté scientifique divisée
Tout au long de sa vie, Leonore Piper a canalisé de nombreux esprits. Elle était souvent en contact avec une petite amérindienne qui s’appelait Chlorine. Elle discutait aussi, entre terre et ciel, avec Jean-Sébastien Bach, George Pelham, et même avec l’Empereur !
Quant aux conclusions des scientifiques, elles sont restées vagues.
Les chercheurs se sont souvent concentrés sur l’arnaque qui pouvait se cacher derrière le cas Leonore Piper.
Ils n’ont rien trouvé.
Certains ont avancé l’idée que l’inconscient de madame Piper était peuplé de diverses personnalités, qu’elle présentait comme des esprits de l’au-delà, alors qu’il n’en était rien.
Enfin, d’autres chercheurs, souvent croyants, ont été convaincus que Leonore Piper avait réellement la capacité d’entrer en contact avec les morts.
Car pour eux, la vie après la mort était une évidence.