L’Agence de la Biomédecine a organisé, le 22 juin dernier, la 15ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de la greffe.
Le don d’organes reste encore un sujet difficile à aborder, et pourtant il est important de se positionner sur ce sujet, de son vivant.
En France, chaque année, plus de 20.000 français sont en attente d’une greffe, selon l’Agence de la Biomédecine.
En 2014, seules 5.300 transplantations ont été réalisées.
Le manque de greffons est criant.
Les greffes les plus fréquentes sont celles du rein, du foie, du cœur et du poumon.
Une grande partie des donneurs prélevés sont des personnes qui se retrouvent en état de mort encéphalique, suite à un arrêt vasculaire cérébral ou à un traumatisme crânien.
Se positionner de son vivant
Il est difficile d’aborder le sujet du don d’organes en famille, et pourtant, nous pouvons tous être, un jour ou l’autre, confrontés à ce choix.
Il est donc important d’exprimer sa volonté, le plus tôt possible.
Si une personne refuse catégoriquement de donner ses organes, elle peut signifier son refus en s’inscrivant sur le Registre National des Refus.
Près de 100.000 français sont inscrits.
Si elle change d’avis, elle peut aussi se désinscrire de ce registre.
Lors du décès d’une personne pouvant donner ses organes, les médecins doivent interroger ce Registre des Refus, pour voir si celle-ci était contre l’idée du don d’organes.
Si le patient n’était pas inscrit, alors l’équipe médicale peut s’entretenir avec les proches pour connaitre leur position sur le prélèvement d’organes.
Souvent, les médecins sont confrontés au refus des proches.
Si une personne veut donner ses organes, elle peut toujours signer la carte de donneur et la conserver dans son portefeuille.
Mais attention ! Cela ne garantit pas le fait qu’elle donnera ses organes un jour.
En effet, la famille a le dernier mot.
Elle a le droit de s’opposer à cette possibilité.
En France, en 2014, plus du tiers des familles ont refusé le souhait du donneur.
Précisons qu’il n’est pas nécessaire de détenir une carte de donneur pour devenir un donneur potentiel.
Si vous n’avez pas clairement exprimé votre opposition, en vous inscrivant au Registre national des Refus, vous êtes potentiellement donneur.
Briser les fausses idées
Voici quelques informations, destinées à mettre en poussière les fausses croyances qui entourent la question du don d’organes.
Le don d’organes concerne le cœur, le foie ou le rein, mais aussi les tissus, comme la peau, les veines et les tendons…
L’âge n’est pas une limite en matière de don d’organes.
La moyenne d’âge d’un donneur en France est de 57 ans. Et près de la moitié des donneurs ont plus de 65 ans.
Précisons aussi que les personnes peuvent recevoir des organes jusqu’à plus de 70 ans.
Les profils des donneurs sont variés. Souvent, ils sont décédés brutalement (infarctus, accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien…etc.).
Le don d’organes peut aussi se faire de son vivant, pour certains organes, comme le rein ou le lobe hépatique.
Autre question souvent anxiogène qui revient souvent : pouvons- nous choisir les organes que nous souhaiterions donner ?
Oui, bien entendu !
Pour cela, il faut exprimer clairement sa demande à ses proches, qui en témoigneront en temps voulu au corps médical.
Sensibiliser les jeunes
À l’occasion de la journée nationale du don d’organes, l’Agence de Biomédecine a mis en ligne un spot burlesque.
Objectif visé : inciter chacun à parler du don d’organes à ses proches.
Voici la vidéo :
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