Sous le parc National du Yellowstone, dans le nord-ouest du Wyoming (États-Unis), se trouve l’un des plus grands supervolcans au monde.

Les scientifiques surveillent de près ce monstre volcanique : des secousses sismiques et d’importantes déformations du sol sont en effet enregistrées depuis 2011…

Découvert dans les années 1960, le supervolcan du Yellowstone est une caldeira (une zone arrondie née après  l’effondrement d’un volcan sur sa chambre magmatique) qui s’étend sur 45 kilomètres de large et sur 85 kilomètres de long.

Cette caldeira se serait formée après trois énormes éruptions.

La première daterait d’un peu plus de 2 millions d’années, la seconde aurait été enregistrée il y a 1,3 million d’années et la plus récente, il y a 640.000 ans.

Ce volcan se réveillerait de manière régulière, tous les 700.000 ans.

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Un monstre volcanique sous étroite surveillance

Les scientifiques surveillent de près cette zone de tous les dangers.

Celle-ci reste active.

En témoignent les nombreux geysers, les multiples sources d’eau chaude, les boues chaudes et les fumerolles, mais aussi les centaines de petits tremblements de terre qui font vibrer chaque année Yellowstone.

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De nombreux chercheurs estiment aujourd’hui que le supervolcan se réveillera un jour ou l’autre, mais évidemment ils ne savent pas quand, même si des signes annonciateurs peuvent les guider dans leurs prévisions.

Si les scientifiques sont si vigilants, voire inquiets, c’est parce que le supervolcan du Yellowstone constitue une réelle menace pour l’homme.

 Il fait partie des volcans les plus dangereux au monde.

S’il entrait en éruption, il détruirait tout autour de lui, sur un rayon de 150 kilomètres.

Tremblements de terre, explosion de fumée sur plus de 40 kilomètres de hauteur, milliers de kms3 de cendres rejetées dans l’air…

Les conséquences seraient apocalyptiques.

Pour se faire une idée, cette éruption serait équivalente à 22 fois la puissance de la bombe H.

Des signes d’activité pris au sérieux

La caldeira de Yellowstone est scrutée jour après jour.

Depuis 2011, les experts observent des déformations du sol pour le moins saisissantes.

Le sol s’est élevé à certains endroits sur plus de 25 centimètres en dix ans.

Le  rythme semble s’accélérer.

D’après les scientifiques, le réservoir de magma (qui est alimenté par un panache de roches chaudes), est situé à 10 kilomètres de la surface, et il gonflerait d’où  ces soulèvements de la terre.

Ce  phénomène serait pourtant courant, si l’on s’en réfère aux données géologiques des derniers siècles.

De plus, il n’y aurait aucune raison de s’alarmer.

Entre 10% et 30% du magma présent sous le Yellowstone est à l’état liquide, un niveau faible puisqu’il faudrait atteindre un niveau de 50% pour craindre une éruption volcanique d’envergure.

La science avance

Des études menées par des chercheurs de l’Université de l’Utha, publiées ce mois-ci, ont permis de mettre en lumière la présence d’un autre réservoir sous-terrain.

Les chercheurs ont désormais entre leurs mains une carte détaillée  de la plomberie volcanique du Yellowstone.

Un immense pas en avant pour comprendre et appréhender les réactions de ce supervolcan.

Il n’empêche que les craintes demeurent…

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En mars 2014, le parc du Yellowstone a enregistré un séisme d’une magnitude de 4,8. En parallèle, les bisons ont fui en masse le secteur.

Le comportement de ces animaux emblématiques n’a fait que réactiver la crainte des habitants de Yellowstone…

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