Une équipe de chercheurs a travaillé sur la notion de « limites planétaires », qu’il ne faudrait pas franchir, faute de quoi notre terre deviendrait moins hospitalière pour l’espèce humaine.
Or, selon de nouvelles données publiées dans le magazine américain « Science », quatre limites ont déjà été atteintes. L’alerte rouge est activée.

La terre est vivante. L’exploitation industrielle à outrance pousse Mère nature dans ses retranchements.
Mais jusqu’à quand pourra-t-elle supporter ce qui est contre- nature?
C’est en somme la question sur laquelle se penchent des chercheurs internationaux depuis cinq ans.
En janvier dernier, ceux-ci viennent de tirer la sonnette d’alarme.
En définissant des limites planétaires qu’il ne fallait pas atteindre, ils ont montré, preuves à l’appui, que certaines étaient déjà franchies. Et les conséquences se font déjà sentir.

Changement climatique et érosion de la biodiversité

Les deux premières limites atteintes concernent le changement climatique et l’érosion de la biodiversité.
Comme l’expliquait l’un des chercheurs, dans le journal « Le Monde », « transgresser une seule d’entre elles, a le potentiel de conduire le système-Terre dans un nouvel état ».
En d’autres termes, face à une telle attaque, la terre est capable de se mouvoir, de réagir, et de devenir ipso facto beaucoup moins accueillante pour l’humanité tout entière.

La terre a atteint ses limites

La terre a atteint ses limites

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ne devrait pas dépasser un chiffre entre 350 parties par million (ppm) et 450 ppm.
Elle atteint aujourd’hui les 440 ppm. Au- dessus de 450 ppm, les effets devraient toucher l’ensemble de la terre.
En matière de biodiversité, inutile d’être un chercheur patenté pour prendre conscience que les dégâts sont déjà d’actualité.
Par exemple, le taux de disparition des espèces est dix à cent fois supérieur à ce qu’il devrait être !
La pêche intensive et l’exploitation minière des fonds marins mettent aussi en péril les espèces animales qui vivent dans nos océans.

L’épuisement des sols

Les autres limites transgressées concernent la surface des sols livrés à l’agriculture et leur épuisement progressif.
Parmi nos forêts existantes, il faudrait en conserver 75%, or le taux est actuellement de 60%.
En ce qui concerne la fertilité des sols, force est de constater que les taux baissent en raison de la raréfaction de l’azote et du phosphore dans ces sols.
La cause est à chercher dans l’utilisation excessive d’engrais et la mauvaise gestion des effluents des exploitations animales.

hands with black soil

Les chercheurs précisent que le développement des activités industrielles humaines a poussé la planète à passer de l’ère géologique de l’holocène à celle de l’anthropocène.
L’être humain est ainsi passé d’une ère post-glaciaire (qui a débuté il y a 10. 000 ans avant Jésus-Christ et qui s’est traduite par une relative stabilité climatique) à une nouvelle ère, née des suites de nos comportements anarchiques sur la terre.
Notre planète a atteint ses limites.
En guise de représailles, elle est sur le point de basculer sur un nouveau mode de fonctionnement.
L’espèce humaine est avertie.
Si elle ne réagit pas, elle risque d’en payer le prix fort, tôt ou tard…

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