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La nouvelle est tombée il y a quelques semaines, la France risque de subir une pénurie d’électricité d’ici quelques années. Malgré les dispositifs mis en place par RTE, une des filiales d’EDF, la production ne devrait plus suffire face à la hausse constante de la demande. Quelles sont les causes de cette pénurie ? Quelles solutions pour palier à ce problème ?

La France subira-t-elle une pénurie d’électricité ces prochaines années ? 

Il n’y a aucunes certitudes quant à la pénurie annoncée, cependant le menace est, quant à elle, bien réelle. D’après RTE, ce serait près de 2000 MégaWatts de capacité de production qui pourraient manquer d’ici 2016-2017, ce qui représente environ deux fois la consommation d’une ville telle que Marseille.

Chaque année, RTE effectue un bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande d’électricité. Depuis plusieurs années, RTE met en garde du danger à l’approche de l’hiver. Cependant, le dernier rapport publié est plus inquiétant que les années précédentes, et si rien n’est mis en place, la France pourrait déjà subir un déficit de 900 MW dès l’hiver 2015-2016, avant de poursuivre sur une aggravation brutale l’hiver 2016-2017. Pour le moment, seul l’hiver 2014-2015 est sous contrôle.

Dominique Maillard, président du directoire de RTE, a adressé ce «message d’alerte» en s’appuyant pour l’essentiel sur «l’accélération de la fermeture ou mise sous cocon des moyens de production thermiques (fuel, gaz, charbon)». Du fait de l’arrêt de GDF Suez du « cycle combiné gaz » de Cycofos (Bouches-du-Rhône) et du ralentissement des installations de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), une perte de capacité installée pour le réseau de 490 MW a été constatée. Ces centrales à gaz en France et en Europe ont perdu en rentabilité du fait de l’essor des énergies renouvelables et de la concurrence des gaz de schiste américains. À l’échelle européenne, environ 52.000 MW de centrales à gaz ont été arrêtés au cours des dernières années.

Quelles solutions pour palier à ce problème ?

Face aux risques de pénurie, RTE insiste fortement sur «des solutions rapidement déployables, telles que la mise aux normes de groupes au fioul et le retour en exploitation des cycles combinés gaz». L’entreprise mise beaucoup sur le «mécanisme de capacité» : un dispositif qui consiste à rémunérer les producteurs d’électricité, y compris quand leurs installations ne sont pas sollicitées lors des pics de consommation. «Sans cette incitation, il est difficile de demander à des industriels de construire des installations, qui sont nécessaires à l’alimentation électrique des clients, mais dont ils savent qu’elles ne seront pas rentables car elles ne tourneront que quelques jours dans l’année», rappelle RTE.

Il est impératif que ce mécanisme soit prêt pour l’hiver 2016-2017. Les fournisseurs d’électricité – EDF et GDF Suez essentiellement – devront être titulaires de certificats démontrant qu’ils peuvent couvrir les besoins électriques de leurs clients lors des pointes de consommation qui, selon RTE, pourraient atteindre 103.000 MW pendant l’hiver 2018-2019.

La mise en place de ce dispositif aura-t-elle un coût pour le consommateur? Aucune mention ne sera faite sur les factures concernant ce dispositif, cependant, une hausse de 1,5% de la facture a été estimée, mais elle est limitée à la première année. Pour que le système soit vraiment viable, il doit être généralisé à toute l’Europe, ce qui n’est pas le cas pour le moment.

Source : Le Figaro