Nous avons tous appris durant nos enfances quelques superstitions. Cela nous enchantait, car nous comprenions alors que tout n’est pas visible dans notre monde. Voici un florilège de quelques superstitions, témoignage de la persistance des croyances ésotériques de nos jours.

 

sel-clairemedium-grand-mere

 Histoires de sel

Le sel est souvent associé aux croyances mystiques : il peut être bon ou mauvais présage. L’importance de ce condiment trouve certainement ses racines dans ses utilisations anciennes. En effet, quand il n’y avait pas de réfrigérateur dans les foyers, le sel était le seul moyen de conserver les aliments. C’est aussi un excellent moyen de conserver l’eau dans notre corps, lorsqu’il fait trop chaud.

Loin d’être idiots, les rois de France et autres monarques ont toujours lourdement taxé le sel, élément indispensable à la vie.

La grande valeur du sel est donc certainement ce qui explique les croyances suivantes :

Renverser du sel est un très mauvais présage. Pour conjurer le sort, il faut prendre ce sel renversé entre son pouce et son index, et le jeter par trois fois au-dessus de son épaule.

Quand la salière est renversée sur le côté mais que le sel ne s’est pas répandu, il faut s’attendre à un accident.

Quand on passe le sel à quelqu’un, il faut le faire en souriant et en le regardant dans les yeux.

Cette croyance est d’une origine différente. Cela vient de l’époque où les convives autour d’une table s’empoisonnaient régulièrement les uns les autres (XVIème, XVIIème siècles).

Pour cette raison, certaines personnes refusent même de prendre le sel directement des mains d’une autre personne.

Le pain du bourreau

On ne doit jamais poser le pain à l’envers. Si on connaît tous cet usage, on en ignore souvent l’origine. Dans la France d’autrefois, le boulanger entreposait le pain pour le bourreau à part, et le posait à l’envers pour le reconnaître. Personne ne désirait partager quoi que ce soit avec ces officiants infâmes.

D’autres personnes estiment que poser le pain à l’envers veut dire qu’on « gagne son pain sur son dos ». C’est une autre version de l’explication.

Le prix de la lame

De même, on sait tous qu’on doit donner une pièce de monnaie à qui nous offre un couteau. Cette superstition est logique. Présenter une lame à quelqu’un est un signe d’agression ouverte et de désir de le tuer. Si on donne une pièce en échange d’un couteau à son ami, cela signifie qu’on lui a acheté la lame et qu’il n’y a donc aucune mauvaise intention derrière la transaction.

Sifflement et bienséance

Nos grand-mères n’aiment pas qu’on siffle ! Pourquoi ? Une femme qui siffle est présage de grands ennuis, d’accidents et de maladies dans la famille.

Plus prosaïquement, le sifflement était jadis associé aux voyous. On comprend ainsi pourquoi une femme qui siffle peut être mal vue.

 

wedding serie - alliances

Les présages de mariage

Lorsqu’on remue de la salade, on attendra autant d’années avant de se marier qu’il y aura de feuilles tombées du saladier. C’est une superstition, mais c’est aussi le signe que la jeune fille n’est peut-être pas prête à devenir maîtresse de maison !

Cette question de connaître la date de son futur mariage et l’homme qu’on va épouser taraude bien des jeunes filles. Voici d’autres présages autour de la question de notre futur mariage :

Si le soleil nous tape dans l’œil alors que nous avons les pieds dans l’eau, c’est le signe qu’on se mariera dans l’année.

Si une jeune fille met une alliance à sa main gauche, cela retarde son mariage de sept ans.

– Dans la nuit qui sépare les derniers jours de février du premier jour de mars, une jeune fille qui veut voir son futur époux doit mettre un miroir sous son oreiller, monter dans son lit, en faisant toucher le bas de son dos en premier sur le matelas. Il faut alors qu’elle dise : « Mars et Marion, fais-moi voir en dormant l’homme que j’aurai de mon vivant et le métier qu’il exerce, devant moi puisse le faire ». Elle verra alors son futur mari dans son sommeil.

Nous avons tous entendu ce genre de superstitions. Certaines s’expliquent aisément, d’autres moins. Elles sont en tous cas la preuve que nous avons toujours une grande part de croyance ésotérique en nous.