Depuis des siècles, on raconte que Jeanne d’Arc serait enterrée dans une petite église près de Nancy.

Cette légende  défie l’Histoire de France.

 

Nous avons tous appris à l’école, que Jeanne d’Arc avait été brûlée vive, place du Vieux Marché à Rouen, en 1431 et que ses cendres avaient ensuite été jetées dans la Seine.

Le cardinal de Winchester a d’ailleurs ordonné trois crémations successives afin qu’il ne reste rien du corps de Jeanne d’Arc. On craignait en effet d’éventuels cultes posthumes. Donc la Pucelle de France devait revenir à l’état de poussières.

Seulement voilà, comme c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit de la mort d’une icône, une autre histoire a vu le jour en filigrane.

mort jeanne d arc

La Pucelle d’Orléans aurait continué à vivre car ce n’était pas elle qui était sur le bûcher.

Lors de sa mise à mort, son visage était en effet recouvert.

Le doute a donné naissance à la rumeur.

La réapparition de Jeanne d’Arc ?

Puis, quelques temps plus tard, plusieurs femmes se sont présentées comme étant « Jeanne d’Arc ».

L’une d’entre elles –Jeanne des Armoises – a semé le trouble dans l’esprit de ses semblables. Bon nombre d’entre eux (et notamment ses deux frères) ont reconnu la vraie Jeanne d’Arc…

Pour l’anecdote, à Orléans, une messe était célébrée chaque année depuis 1432, à la mémoire de Jeanne d’Arc.

Cette messe a été supprimée car les orléanais avaient vu en Jeanne des Armoises, de passage dans leur cité, la grande Jeanne d’Arc qui les avait délivrés des Anglais en 1429.

D’après cette histoire non officielle, cette fameuse Jeanne serait morte en 1446, après avoir vécu avec son époux au château de Jaulny.

Cap sur la Lorraine

La rumeur qui entoure la tombe secrète de Jeanne d’Arc ne date pas d’hier.

Elle se transmet de génération à génération depuis le Moyen-Âge.

David Gallay, producteur de télévision mais aussi journaliste et expert en phénomènes inexpliqués et en énigmes historiques, est parti mener l’enquête.

On retrouve les conclusions de son travail dans le livre « Enquêtes sur la France mystérieuse », aux éditions de l’Opportun (2014).

 

david galley

 

Premiers détails troublants : l’église Saint-Pierre-aux-Liens de Pulligny serait truffée d’indices cachés, prouvant que le corps de Jeanne des Armoises était bel et bien été enterré à cet endroit.

Cette église a été construite au début du XVème siècle. Il y aurait donc concordance dans les dates. Elle renferme aussi une chapelle qui porte le nom de Jeanne des Armoises.

Cette petite chapelle a fait l’objet de fouilles.

Sur le sol, David Gallay a vu trois croix de Malte gravées dans la pierre.

Un peu plus loin de la chapelle, il a aperçu un encadrement très ancien. Malheureusement, l’épitaphe qui devait être à l’intérieur, a disparu.

 

La chapelle Jeanne des Armoises.

La chapelle Jeanne des Armoises.

 

À priori, il a été enlevé au début du XXème siècle, lorsque l’Église a voulu béatifier Jeanne d’Arc.

Un habitant du village aurait cependant affirmé qu’elle contenait une plaque où il était écrit : « ici repose le corps de Jehanne des Armoises, Pucelle de France et celui de son époux, Robert des Armoises en son armure ».

L’Abbé Piant savait beaucoup de choses…

Au fil de son enquête, David Gallay s’est attardé un peu sur le personnage de l’abbé Piant. Cet homme a officié comme curé de Pulligny de 1883 à 1936.

L’abbé a fait réaliser des travaux dans son église et c’est là qu’il aurait découvert le pot aux roses.

Sous le dallage de la petite chapelle dont nous avons parlé, deux corps auraient été découverts : ceux de Jeanne et de son époux. Sans dire un mot, le curé aurait fait construire un calvaire.

Il aurait fait transférer les deux dépouilles dans celui-ci, avec la complicité du cardinal Tisserant.

Tous les jours, il venait s’y recueillir.

Il a même fait construire sa tombe en face du calvaire.

La rumeur n’a cessé de grandir.

L'église de Pulligny

L’église de Pulligny

Tout ceci devait cacher un grand secret…

Enfin, en 1968, l’un des descendants de Jeanne des Armoises a obtenu le droit de faire creuser le sol de l’église, juste à côté de la chapelle qui portait le nom de son ancêtre.

Il savait ce qu’il cherchait…

Un morceau de tombeau a été mis en lumière. Il n’a pas pu aller plus loin dans ses recherches car son permis de travaux n’était valable que pour quelques heures.

Une autre personne a sondé le sol de l’église avec un radar. Deux tombeaux vides ont été repérés au sein de la chapelle de Jeanne des Armoises.

La boucle était bouclée.

L’histoire de la tombe secrète de Jeanne des Armoises était crédible.

Mais une question fondamentale demeure : Jeanne des Armoises était-elle Jeanne d’Arc ?

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